Israël – Palestine: Pour la paix, la justice et la fraternité

Tous les communiqués se trouvent ci-dessous (déroulez la page). © Vatican Media Audience générale du 17 septembre 2025 (extrait) APPEL du PAPE LEON XIV

J’exprime ma profonde proximité avec le peuple palestinien à Gaza, qui continue à vivre dans la peur et à survivre dans des conditions inacceptables, contraint par la force de se déplacer une fois de plus de ses terres. Devant le Seigneur Tout-Puissant qui a commandé : « Tu ne tueras point » (Ex 20,13) et devant l’ensemble de l’histoire humaine, chaque personne a toujours une dignité inviolable, à respecter et à protéger. Je renouvelle l’appel au cessez-le-feu, à la libération des otages, à une solution diplomatique négociée, au respect intégral du droit humanitaire international. J’invite tous à se joindre à ma prière émue, afin qu’un matin de paix et de justice se lève bientôt.

APPELLO (texte original en Italien). Esprimo la mia profonda vicinanza al popolo palestinese a Gaza, che continua a vivere nella paura e a sopravvivere in condizioni inaccettabili, costretto con la forza a spostarsi ancora una volta dalle proprie terre. Davanti al Signore Onnipotente che ha comandato: «Non ucciderai» (Es 20,13) e al cospetto dell’intera storia umana, ogni persona ha sempre una dignità inviolabile, da rispettare e da custodire. Rinnovo l’appello al cessate-il-fuoco, al rilascio degli ostaggi, alla soluzione diplomatica negoziata, al rispetto integrale del diritto umanitario internazionale. Invito tutti ad unirsi alla mia accorata preghiera, affinché sorga presto un’alba di pace e di giustizia.

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Rencontre du pape Léon avec le Président Israélien Isaac Herzog (4 septembre 2025): communiqué officiel du Saint-Siège suite à cette rencontre :

« Aujourd’hui, le Saint-Père Léon XIV a reçu en audience, au Palais apostolique du Vatican, le président de l’État d’Israël, S.E. M. Isaac Herzog, qui a ensuite rencontré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, accompagné de S.E. Mgr Paul R. Gallagher, secrétaire pour les Relations avec les États et les organisations internationales. Au cours des entretiens cordiaux avec le Saint-Père et à la Secrétairerie d’État, la situation politique et sociale au Moyen-Orient, où persistent de nombreux conflits, a été abordée, avec une attention particulière pour la situation tragique à Gaza. Ils ont souhaité une reprise rapide des négociations afin que, grâce à la bonne volonté et à des décisions courageuses, ainsi qu’au soutien de la communauté internationale, tous les otages puissent être libérés, un cessez-le-feu permanent puisse être conclu de toute urgence, l’entrée en toute sécurité de l’aide humanitaire dans les zones les plus touchées puisse être facilitée et le plein respect du droit humanitaire, ainsi que les aspirations légitimes des deux peuples, puissent être garantis. Il a été question de la manière de garantir un avenir au peuple palestinien ainsi que la paix et la stabilité dans la région, le Saint-Siège réaffirmant que la solution à deux États était la seule issue possible à la guerre en cours. Il a également été fait référence à la situation en Cisjordanie et à la question importante de la ville de Jérusalem. Au cours des discussions, les participants ont convenu de la valeur historique des relations entre le Saint-Siège et Israël et ont également abordé certaines questions concernant les relations entre les autorités étatiques et l’Église locale, en accordant une attention particulière à l’importance des communautés chrétiennes et à leur engagement au et dans tout le Moyen-Orient, en faveur du développement humain et social, en particulier dans les domaines de l’éducation, de la promotion de la cohésion sociale et de la stabilité de la région. Du Vatican, le 4 septembre 2025

Communiqué officiel en Italien Oggi, il Santo Padre Leone XIV ha ricevuto in Udienza, nel Palazzo Apostolico Vaticano, il Presidente dello Stato di Israele, S.E. il Sig. Isaac Herzog, il quale si è successivamente incontrato con l’Em.mo Cardinale Pietro Parolin, Segretario di Stato, accompagnato da S.E. Mons. Paul R. Gallagher Segretario per i Rapporti con gli Stati e le Organizzazioni internazionali. Nel corso dei cordiali colloqui con il Santo Padre e in Segreteria di Stato, è stata affrontata la situazione politica e sociale del Medio Oriente, dove persistono numerosi conflitti, con particolare attenzione alla tragica situazione a Gaza. Si è auspicata una pronta ripresa dei negoziati affinché, con disponibilità e decisioni coraggiose, nonché con il sostegno della comunità internazionale, si possa ottenere la liberazione di tutti gli ostaggi, raggiungere con urgenza un cessate-il-fuoco permanente, facilitare l’ingresso sicuro degli aiuti umanitari nelle zone più colpite e garantire il pieno rispetto del diritto umanitario, come pure le legittime aspirazioni dei due popoli. Si è parlato di come garantire un futuro al popolo palestinese e della pace e stabilità della Regione, ribadendo da parte della Santa Sede la soluzione dei due Stati, come unica via d’uscita dalla guerra in corso. Non è mancato un riferimento a quanto accade in Cisgiordania e all’importante questione della Città di Gerusalemme. Nel prosieguo dei colloqui, si è convenuto sul valore storico dei rapporti tra la Santa Sede e Israele e sono state affrontate anche alcune questioni riguardanti i rapporti tra le Autorità statali e la Chiesa locale, con particolare attenzione all’importanza delle comunità cristiane e al loro impegno in loco e in tutto il Medio Oriente, a favore dello sviluppo umano e sociale, specialmente nei settori dell’istruzione, della promozione della coesione sociale e della stabilità della regione. Dal Vaticano, 4 settembre 2025

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Au terme de l’Audience générale du 27 août 2025, le Pape Léon XIV a lancé les appels suivants :

« Vendredi dernier, nous avons accompagné par la prière et le jeûne nos frères et sœurs qui souffrent à cause des guerres. Je renouvelle aujourd’hui mon appel pressant aux parties impliquées et à la communauté internationale, pour qu’elles mettent fin au conflit en Terre Sainte, qui a causé tant de terreur, de destruction et de mort. Je supplie que tous les otages soient libérés, qu’un cessez-le-feu permanent soit conclu, que l’entrée en toute sécurité de l’aide humanitaire soit facilitée et que le droit humanitaire soit pleinement respecté, en particulier l’obligation de protéger les civils et l’interdiction des punitions collectives, de l’usage aveugle de la force et du déplacement forcé de la population. Je m’associe à la Déclaration commune des Patriarches grec-orthodoxe et latin de Jérusalem (voir ci-dessous), qui ont demandé hier «de mettre fin à cette spirale de violence, de mettre fin à la guerre et de donner la priorité au bien commun des personnes». Implorons Marie, Reine de la paix, source de consolation et d’espoir: que son intercession obtienne la réconciliation et la paix dans cette terre si chère à tous! »

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Déclaration commune du Patriarcat Grec Orthodoxe de Jérusalem et du Patriarcat Latin de Jérusalem (Jérusalem, le 26 août 2025). – En ligne sur le site du Patriarcat latin

« Sur les sentiers de la justice, la vie ! Qui prend ce chemin ne mourra pas » (Proverbes 12,28) Il y a quelques semaines, le gouvernement israélien a annoncé sa décision de prendre le contrôle total de la ville de Gaza. Ces derniers jours, les médias ont fait état, à plusieurs reprises, d’une mobilisation militaire massive et de préparatifs en vue d’une offensive imminente. Les mêmes informations indiquent que la population de la ville de Gaza, où vivent des centaines de milliers de civils – et où se trouve notre communauté chrétienne – sera évacuée et transférée au sud de la bande de Gaza. Au moment où nous publions cette déclaration, des ordres d’évacuation ont déjà été donnés pour plusieurs quartiers de la ville de Gaza. Les informations faisant état de bombardements intensifs continuent d’affluer. De nouvelles destructions et de nouveaux morts viennent s’ajouter à une situation déjà dramatique avant le début de l’opération. Il semble que la déclaration du gouvernement israélien selon laquelle « les portes de l’enfer vont s’ouvrir » soit en train de prendre une tournure tragique. L’expérience des campagnes passées à Gaza, les intentions déclarées du gouvernement israélien concernant l’opération en cours et les informations qui nous parviennent du terrain montrent que l’opération n’est pas seulement une menace, mais une réalité déjà à l’œuvre. Depuis le début de la guerre, les bâtiments de la paroisse Grecque Orthodoxe de Saint-Porphyre et ceux de la paroisse Latine de la Sainte Famille servent de refuge à des centaines de civils. Parmi eux se trouvent des personnes âgées, des femmes et des enfants. Au sein de la paroisse latine, nous accueillons depuis de nombreuses années des personnes porteuses de handicaps, soignées par les Sœurs Missionnaires de la Charité. Comme tous les autres habitants de la ville de Gaza, les réfugiés qui vivent dans ces complexes paroissiaux devront décider en leur âme et conscience de ce qu’ils veulent faire. Parmi ceux qui ont cherché refuge à l’intérieur des murs de ces paroisses, beaucoup sont affaiblis et mal nourris en raison des difficultés des derniers mois. Quitter la ville de Gaza et tenter de fuir vers le sud équivaudrait à une condamnation à mort. C’est pourquoi les prêtres et les religieuses ont décidé de rester et de continuer à prendre soin de tous ceux qui resteront dans les complexes paroissiaux. Nous ne savons pas exactement ce qui va se passer sur place, non seulement pour notre communauté, mais pour l’ensemble de la population. Nous ne pouvons que répéter ce que nous avons déjà dit : il ne peut y avoir d’avenir fondé sur l’emprisonnement, le déplacement des Palestiniens ou la vengeance. Nous faisons écho aux paroles prononcées il y a quelques jours par le pape Léon XIV : « Tous les peuples, même les plus petits et les plus faibles, doivent être respectés par les puissants, dans leur identité et leurs droits, en particulier le droit de vivre sur leurs propres terres ; et personne ne peut les contraindre à un exil forcé » (Discours aux réfugiés du Chagos, 23.8.2025). Ce n’est pas la bonne voie. Rien ne justifie le déplacement délibéré et forcé de civils. Il n’y a aucune raison de justifier la détention de civils prisonniers ou en otages dans des conditions dramatiques. Il est temps de mettre fin à cette spirale de violence, de mettre fin à la guerre et de donner la priorité au bien commun des populations. Il y a eu suffisamment de ravages, tant sur les territoires que dans la vie des gens. Il est temps que les familles de toutes les parties concernées, qui ont longtemps souffert, puissent guérir. Avec la même urgence, nous appelons la communauté internationale à agir pour mettre fin à cette guerre insensée et destructrice, et afin que les personnes disparues et les otages israéliens puissent rentrer chez eux. « Sur les sentiers de la justice, la vie ! Qui prend ce chemin ne mourra pas » (Proverbes 12,28). Prions pour que tous nos cœurs se convertissent, afin de marcher sur les chemins de la justice et de la vie, pour Gaza et pour toute la Terre Sainte.

*Traduit par le bureau des médias du Patriarcat latin

 

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Appel du Cardinal Pablo Virgilio David aux Juifs d’Israël

26 août 2025 (en anglais et traduction française publiée par La Croix du 5 septembre 2025)

Dans un message (en anglais et en hébreu publié sur son compte Facebook) à destination des juifs d’Israël, le cardinal philippin Ambo David en a appelé à « l’âme même » du pays pour mettre fin à la guerre à Gaza.

EXTRAIT DU JOURNAL LA CROIX du 5 septembre 2025: « « C’est un message courageux, qui rappelle à Israël sa vocation et dénonce lorsque la Bible est utilisée pour justifier la guerre et la violence. Si les chrétiens ne le disent pas, qui va le dire ? », réagit pour La Croix le père David Neuhaus, ancien supérieur des jésuites en Terre sainte. La référence à la Shoah n’est-elle pas excessive ? « Les juifs eux-mêmes qui élèvent aujourd’hui la voix le font de la même façon, en dénonçant : ” Nous étions victimes, nous devenons agresseurs” », rétorque le religieux israélien d’origine allemande, converti du judaïsme au catholicisme et dont la majorité de la famille a péri pendant la Shoah. « Les chrétiens ont été accusés d’avoir été trop silencieux pendant la guerre. Nous devons l’entendre avec peine, mais nous ne pouvons pas nous taire aujourd’hui », poursuit-il. « 

APPEAL TO THE PEOPLE OF ISRAEL

Psalm 95:7–11
“Oh, that today you would hear his voice:
Do not harden your hearts as at Meribah,
as on the day of Massah in the desert,
where your ancestors tested me;
they tried me though they had seen my works.
Forty years I loathed that generation;
I said: ‘This people’s heart goes astray;
they do not know my ways.’
Therefore I swore in my anger:
‘THEY SHALL NEVER ENTER INTO MY REST.’”
Dear Israeli Citizens, especially the Jews among you,
Shalom!
On this day, I wish to address you with humility, reverence and urgency. You are a people who have carried the memory of unspeakable suffering, of genocide and ethnic cleansing that once sought to erase you from history. Out of those ashes, you rose, keeping alive the cry: “Never again.”
But today, the eyes of the world see a terrible contradiction. Your government’s policies in Gaza and in the occupied Palestinian territories have inflicted upon another people what you yourselves once endured. Entire families uprooted, homes destroyed, children starved and bombed. Gaza has become a graveyard of innocents. Do you truly believe that brute force against a hapless and imprisoned people will grant you lasting security?
Security cannot be built on domination, nor peace upon oppression. The pursuit of a Zionist ideological agenda at the expense of another people’s dignity and survival is not only unjust—it desecrates your own history, your own Scriptures, your covenant with the God of justice and mercy.
I appeal to your consciences: do not harden your hearts. Hear the voice of the Lord today. Do not let your ancestors, who cried out in ghettos and perished in concentration camps, turn in their graves at the sight of their descendants inflicting collective punishment on a people who had nothing to do with their suffering.
I appeal especially to your rabbis, your spiritual leaders, your prophets among you. Stand before your people and say what must be said: “Enough. Stop the war. Stop the occupation. Stop the bloodshed.”
True faith is not shown in walls or weapons, but in compassion and justice. True strength is not shown in annihilation, but in the courage to make peace.
History will remember. Humanity is watching. And the God of Abraham, Isaac, and Jacob will hold us all accountable.
For the sake of your children and the children of Gaza, for the sake of Israel’s own soul, let this be the day you hear His voice. Let it be the day you say, once and for all: Never again—to anyone.

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TRADUCTION FRANCAISE:

Appel au peuple d’Israël Psaume 95,7-11 Oh, si vous pouviez aujourd’hui entendre sa voix ! N’endurcissez pas vos cœurs comme à Meriba, comme au jour de Massa dans le désert, où vos ancêtres m’ont mis à l’épreuve ; ils m’ont mis à l’épreuve alors qu’ils avaient vu mes œuvres. Quarante ans, j’ai pris en horreur cette génération ; j’ai dit : « Ce peuple a le cœur égaré ; il ne connaît pas mes voies. » C’est pourquoi j’ai juré dans ma colère : « ILS N’ENTRERONT JAMAIS DANS MON REPOS. » Chers citoyens israéliens, en particulier les Juifs parmi vous, Shalom ! En ce jour, je souhaite m’adresser à vous avec humilité, respect et urgence. Vous êtes un peuple qui porte en lui le souvenir d’une souffrance indicible, d’un génocide et d’un nettoyage ethnique qui ont autrefois cherché à vous effacer de l’histoire. De ces cendres, vous vous êtes relevés, gardant vivant le cri : « Plus jamais ça ». Mais aujourd’hui, les yeux du monde voient une terrible contradiction. Les politiques de votre gouvernement à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés ont infligé à un autre peuple ce que vous avez vous-mêmes enduré autrefois. Des familles entières déracinées, des maisons détruites, des enfants affamés et bombardés. Gaza est devenue un cimetière d’innocents. Croyez-vous vraiment que la force brute contre un peuple malheureux et emprisonné vous garantira une sécurité durable ? La sécurité ne peut être fondée sur la domination, ni la paix sur l’oppression. La poursuite d’un programme idéologique sioniste au détriment de la dignité et de la survie d’un autre peuple est non seulement injuste, mais elle profane votre propre histoire, vos propres Écritures, votre alliance avec le Dieu de justice et de miséricorde. J’en appelle à votre conscience : ne durcissez pas vos cœurs. Écoutez aujourd’hui la voix du Seigneur. Ne laissez pas vos ancêtres, qui ont crié dans les ghettos et péri dans les camps de concentration, se retourner dans leur tombe en voyant leurs descendants infliger une punition collective à un peuple qui n’a rien à voir avec leurs souffrances. Je m’adresse en particulier à vos rabbins, à vos chefs spirituels, à vos prophètes parmi vous. Tenez-vous devant votre peuple et dites ce qui doit être dit : « Assez. Arrêtez la guerre. Arrêtez l’occupation. Arrêtez le carnage. » La vraie foi ne se manifeste pas dans les murs ou les armes, mais dans la compassion et la justice. La vraie force ne se manifeste pas dans l’anéantissement, mais dans le courage de faire la paix. L’histoire s’en souviendra. L’humanité nous observe. Et le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob nous tiendra tous pour responsables. Pour le bien de vos enfants et des enfants de Gaza, pour le bien de l’âme même d’Israël, que ce soit aujourd’hui que vous entendiez Sa voix. Que ce soit aujourd’hui que vous disiez, une fois pour toutes : « Plus jamais. À personne. »

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EN MAI ET EN AOUT 2025, DEUX DELEGATIONS DE LA CONFERENCE DES EVEQUES DE FRANCE SONT ALLES A LA RENCONTRE DES ISRAELIENS ET DES PALESTINIENS DE TERRE SAINTE. AOUT 2025 16-20 AOUT 2025

la Présidence de la Conférence des évêques de France (le Cardinal Jean-Marc Aveline, Mgr Vincent Jordy, et Mgr Benoît Bertrand) est en « visitation » en Terre Sainte afin de manifester le soutien des catholiques français aux communautés chrétiennes et aux acteurs de paix locaux, dans une période extrêmement douloureuse et incertaine, marquée par la redoutable tragédie humanitaire à Gaza et l’interminable attente de la libération des otages israéliens. Ce pèlerinage d’espérance a permis à la délégation d’écouter les uns et les autres afin de mieux comprendre la complexité de la situation et d’œuvrer à construire un dialogue de la paix, en prenant des initiatives dans les prochaines semaines et les prochains mois. La Présidence de la CEF invite les pèlerins à revenir en voyage en Terre Sainte, dès que cela sera possible. Retrouvez les temps forts de ce voyage sur le site de la Conférence des Evêques de France: CLIQUEZ

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MAI 2025

Au printemps 2025, une délégation d’évêques français, accompagnée de représentants des principales associations caritatives catholiques, s’est rendue en Terre Sainte pour manifester leur solidarité avec les communautés chrétiennes locales, fragilisées par la crise et les conflits récents. Retrouvez le message publié le 19 mai 2025 par la délégation à son retour en France: CLIQUEZ

 

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2024

A l’issue de leur Assemblée Plénière d’Automne 2024, les évêques de France réunis à Lourdes ont envoyé deux message de soutien et de solidarité aux peuples actuellement éprouvés par un grave conflit sur les territoires israélien, palestinien et libanais où Juifs, Chrétiens et Musulmans sont présents dans une diversité de sensibilités et de dénominations, avec d’autres groupes culturels ou religieux.

LISEZ ICI LES DEUX MESSAGES DE LA CONFERENCE DES EVEQUES DE FRANCE

AP Message Liban novembre 2024

Message Patriarche Latin novembre 2024

 

_________________________________________________________ Communiqué des responsables de culte en France (CRCF), le 7 octobre 2024. « Appel international à la paix et à la fraternité » Communiqué de Presse CRCF* Paris, le 07 octobre 2024.

Le 9 octobre 2023, responsables religieux catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, musulmans et bouddhistes, nous exprimions ensemble notre effroi et notre profonde tristesse face à la barbarie du Hamas. En ce 7 octobre 2024, nous peinons à prendre la mesure des traumatismes, sans précédent pour notre génération, engendrés par ces actes terroristes mais aussi par les populations civiles, victimes collatérales** de la réponse militaire israélienne. Elles emportent tragiquement plusieurs milliers de victimes. Nous nous inclinons devant l’immense souffrance de celles et de ceux qui ont perdu un être cher dans des conditions atroces, celle des otages et de ceux qui, parents d’otages, ont traversé tant de mois dans l’incertitude et l’angoisse. Nous portons aussi dans notre cœur et notre chair l’immense souffrance des civils israéliens, palestiniens et libanais, des familles meurtries, des existences anéanties, livrées à la terreur et aux ravages que produit la guerre. Nous réprouvons les exactions commises en Cisjordanie. Nous nous inquiétons vivement des conséquences durables de tant de violences, terroristes ou militaires, chez ceux et celles qui les subissent et ceux et celles qui les exécutent. Nous mesurons combien les événements au Proche-Orient pèsent sur la société française. Pour les juifs et pour les musulmans, les blessures sont vives et douloureuses. La haine et les discriminations antimusulmanes se multiplient de manière inquiétante et les actes antisémites ont encore augmenté de manière exponentielle. Alors que, dans notre société profondément polarisée, le dialogue est plus important que jamais, même les relations interreligieuses sont mises à l’épreuve, voire gelées. L’expérience heureuse de l’aumônerie au centre multiconfessionnel du village olympique et la fraternité vécue dans le cadre du programme de formation EMOUNA (formation interreligieuse portée par Sciences Po) montrent pourtant que la fraternité demeure possible. La solidarité interreligieuse vécue après les attaques des synagogues de Rouen et de la Grande Motte en ont fourni une nouvelle preuve. Il tient à nous de ne pas importer en France ce conflit. Aussi nous, responsables religieux catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, musulmans et bouddhistes, appelons à la libération de tous les otages, à un cessez le feu et réaffirmons ensemble nos valeurs communes.

  • Nous réprouvons la violence sous toutes ses formes, et déplorons le nombre insupportable de victimes civiles. Nous condamnons la prise d’otages civils ou militaires et appelons à leur libération immédiate. Nous condamnons tout discours appelant à la haine et à la destruction.
  • Nous appelons à la prière pour le peuple israélien, pour le peuple palestinien, pour le peuple libanais et pour le peuple iranien qui se trouvent aujourd’hui pris dans une logique de guerre, pour ceux et celles qui sont endeuillés, pour ceux et celles qui ont été pris comme otages ou vivent l’angoisse d’un proche kidnappé, pour tous ceux qui sont déplacés, et dont les moyens de subsistance sont précaires. Nous exprimons notre gratitude pour les organisations qui travaillent à maintenir soins médicaux et approvisionnement.
  • Nous invitons les forces politiques, religieuses, culturelles, du monde entier à agir pour qu’une paix juste et durable puisse se construire dans toute la région. Nous demandons aux responsables politiques de notre pays à travailler pour une action concertée de la communauté internationale et à rappeler aux belligérants la nécessité du respect du droit international humanitaire
  • Nous appelons nos concitoyens, croyants ou non, à préserver et cultiver les relations fraternelles qui lient les uns aux autres dans le respect et l’attention mutuelle ; à rejeter fermement tout antisémitisme, toute haine antimusulmane, tout racisme, tout mépris ou discours de haine et de mort, toute stigmatisation de tout ordre ; à rechercher inlassablement la vérité et la justice en vue de la paix. Nous nous engageons à agir toujours en ce sens.

Plus de 30 ans après la dernière initiative de paix qui avait été portée par les accords d’Oslo, il est grand temps de comprendre qu’une politique prétendant utiliser la violence à son profit ne peut aboutir et que la recherche de la paix est indispensable. Les responsables politiques en ont le grave devoir. Les armes doivent se taire et la fraternité revenir. Le droit international, si imparfait soit-il, doit redevenir le socle du processus à ouvrir.

 

*La CRCF regroupe des responsables représentant les instances du bouddhisme, des Églises chrétiennes (catholique, orthodoxe et protestante), de l’islam et du judaïsme. Pasteur Christian Krieger, Président de la Fédération protestante de France Contacts presse : Juliette Angeletti ; juliette.angeletti@federationprotestante.org ; 07 77 23 16 77 Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France Contacts presse : Céline Reynaud ; celine.reynaud-fourton@cef.fr ; 06 23 02 96 94 Monseigneur Dimitrios, Président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France Contacts presse : Carol Saba ; contact@aeof.fr Monsieur Haïm Korsia, Grand Rabbin de France Contact presse : Yaël Levy Hirschhorn ; yael@consistoirecentral.fr ; 06 98 58 35 31 Maître Chems-Eddine Hafiz, Recteur de la Grande Mosquée de Paris Contact presse : Guillaume Sauloup ; guillaume.sauloup@gmail.com ; 06 82 47 33 09 Monsieur Antony Boussemart, Président de l’Union bouddhiste de France Contact presse : info@bouddhisme-france.org

** note de l’éditeur de ce site: l’expression « victimes collatérales » nous semble extrêmement inappropriée.

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Situation à Gaza Les responsables religieux chrétiens de France appellent au cessez-le-feu et à la libération des otages Télécharger le communiqué du 5 mars 2024 signé par : – Le Pasteur Christian Krieger, coprésident du CECEF, Président de la Fédération protestante de France – Mgr Éric de Moulins-Beaufort, coprésident du CECEF, Président de la Conférence des évêques de France – Le Métropolite Dimitrios, coprésident du CECEF, Président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France.

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3 mars 2024: Le Pape François Place Saint-Pierre à Rome – Angelus (extrait) « Je porte quotidiennement dans mon cœur, avec douleur, les souffrances des populations en Palestine et en Israël, dues aux hostilités en cours. Les milliers de morts, de blessés, de déplacés et les immenses destructions provoquent des souffrances qui ont des conséquences énormes sur les petits et les sans-défense, qui voient leur avenir compromis. Je m’interroge : pensons-nous vraiment pouvoir construire un monde meilleur de cette manière ? Pensons-nous vraiment que nous pouvons parvenir à la paix ? Assez, s’il vous plaît ! Disons-le tous : assez, s’il vous plaît ! J’encourage la poursuite des négociations en vue d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et dans toute la région, afin que les otages puissent être libérés immédiatement et retourner auprès de leurs proches qui les attendent avec impatience, et que la population civile puisse accéder en toute sécurité à l’aide humanitaire dont elle a un besoin urgent. N’oublions pas non plus l’Ukraine tourmentée, où tant de personnes meurent chaque jour. Il y a tant de souffrance là-bas. »

 

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Situation en Israël et à Gaza Déclaration des Patriarches et des Chefs des Eglises de Jérusalem (1er mars 2024)

In the early morning hours of Thursday, February 29th, according to eye-witness testimonies, Israeli forces in southwest Gaza City opened fire on crowds of civilians seeking to receive sacks of flour to feed their starving families. The ensuing carnage resulted in the death of more than a hundred Gazans, with hundreds more seriously injured. Doctors on the scene and at receiving hospitals reported that most were killed or injured by gunfire, with some becoming victimized after being either trampled by panicked crowds or hit by aid trucks fleeing the horrific scene. Although government spokesmen initially tried to deny the soldiers’ involvement in this incident, later that day Israel’s Minister of National Security not only praised IDF fighters for acting “excellently,” but also attempted to blame the victims for their own demise, charging that they had sought to harm heavily armed soldiers. He went on to assail the delivery of humanitarian aid into Gaza, arguing that it should cease. That stated desire has already become a harsh reality for the half-million remaining in Gaza City, where aid deliveries have nearly halted because of heavy entry restrictions and lack of security escort for the delivery convoys. Humanitarian officials have so often warned of siege-induced famine in north Gaza that foreign governments of goodwill have been forced as a last resort to conduct humanitarian airdrops. Yet these offer only a tiny fraction of the relief that is needed for a remnant civilian population greater than that of Tel Aviv, Israel’s second largest city. In the aftermath of yesterday’s horrifying events and their cruel context, We, the Patriarchs and Heads of the Churches in Jerusalem, condemn this wanton attack against innocent civilians and call for the warring parties to reach an immediate and lengthy ceasefire that allows for the speedy disbursement of relief supplies throughout the Gaza strip, and for the enactment of a negotiated release of those held as captives and prisoners. While expressing these entreaties on behalf of all innocents suffering from the war, we convey our special prayers of support to the Christian communities in Gaza under our pastoral care. These include the more than 800 Christians who have now taken refuge in St. Porphyrios and Holy Family Churches in Gaza City for nearly five months. We likewise extend these same expressions of solidarity to the intrepid staff and volunteers of the Anglican-run Ahli Hospital, and to the patients they serve. In issuing the above calls, our ultimate hope is that the end of hostilities, the release of captives, and the care of the downtrodden will open a horizon for serious diplomatic discussions that finally lead to a just and lasting peace here in the land where our Lord Jesus Christ first took up his cross on our behalf. May God grant us all his grace as we seek the fulfilment of this hopeful Easter vision.  —The Patriarchs and Heads of the Churches in Jerusalem. Site du Patriarcat latin de Jérusalem

Traduction SNRM: Selon des témoins oculaires, le jeudi 29 février au petit matin, les forces israéliennes ont ouvert le feu dans le sud-ouest de la ville de Gaza sur des foules de civils qui cherchaient à recevoir des sacs de farine pour nourrir leurs familles affamées. Le carnage qui s’en est suivi a causé la mort de plus d’une centaine d’habitants de Gaza, et des centaines d’autres ont été gravement blessés. Les médecins présents sur place et dans les hôpitaux d’accueil ont indiqué que la plupart d’entre eux avaient été tués ou blessés par balles, certains ayant été piétinés par des foules paniquées ou percutés par des camions d’aide fuyant la scène horrible. Bien que les porte-paroles du gouvernement aient d’abord tenté de nier l’implication des soldats dans cet incident, plus tard dans la journée, le ministre israélien de la sécurité nationale a non seulement félicité les combattants des FDI pour leur « excellente action », mais a également tenté de rendre les victimes responsables de leur propre mort, en les accusant d’avoir cherché à blesser des soldats lourdement armés. Il a ensuite dénoncé l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, estimant qu’il devait cesser. Ce souhait déclaré est déjà devenu une dure réalité pour le demi-million de personnes qui restent dans la ville de Gaza, où les livraisons d’aide ont presque cessé en raison des lourdes restrictions d’entrée et de l’absence d’escorte de sécurité pour les convois de livraison. Les responsables humanitaires ont si souvent mis en garde contre la famine induite par le siège dans le nord de la bande de Gaza que les gouvernements étrangers de bonne volonté ont été contraints, en dernier recours, de procéder à des largages humanitaires. Pourtant, ces mesures n’offrent qu’une infime partie de l’aide nécessaire à une population civile résiduelle plus importante que celle de Tel Aviv, la deuxième plus grande ville d’Israël. À la suite des événements horribles d’hier et de leur contexte cruel, Nous, Patriarches et Chefs des Églises de Jérusalem, condamnons cette attaque gratuite contre des civils innocents et appelons les parties belligérantes à conclure un cessez-le-feu immédiat et de longue durée qui permette l’acheminement rapide des secours dans toute la bande de Gaza et la mise en œuvre d’une libération négociée des personnes détenues comme captives et prisonnières. Tout en exprimant ces supplications au nom de tous les innocents qui souffrent de la guerre, nous adressons nos prières particulières de soutien aux communautés chrétiennes de Gaza dont nous avons la charge pastorale. Il s’agit notamment des plus de 800 chrétiens qui, depuis près de cinq mois, ont trouvé refuge dans les églises Saint-Porphyrios et de la Sainte-Famille dans la ville de Gaza. Nous adressons également ces mêmes expressions de solidarité au personnel et aux bénévoles intrépides de l’hôpital anglican Ahli, ainsi qu’aux patients qu’ils soignent. En lançant ces appels, nous espérons que la fin des hostilités, la libération des captifs et la prise en charge des opprimés ouvriront la voie à des discussions diplomatiques sérieuses qui aboutiront enfin à une paix juste et durable sur la terre où notre Seigneur Jésus-Christ a porté sa croix pour la première fois en notre nom. Que Dieu nous accorde la plénitude de sa grâce alors que nous aspirons à la réalisation de l’espérance pascale.

 

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2023

6 décembre 2023 – Paroisse touchée à Gaza : Lettre du 20 décembre 2023 de Mgr de Moulins-Beaufort au Cardinal Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem : ici

Communiqué du 16 décembre 2023 du Cardinal Pizzaballa : Aujourd’hui, le 16 décembre 2023, vers midi, un tireur d’élite de Tsahal a tué deux chrétiennes à l’intérieur de la paroisse de la Sainte Famille à Gaza, où la plupart des familles chrétiennes se sont réfugiées depuis le début de la guerre. Nahida et sa fille Samar ont été abattues alors qu’elles se dirigeaient vers le couvent des religieuses. L’un a été tué alors qu’il tentait de transporter l’autre en lieu sûr. Sept autres personnes ont été blessées par balle alors qu’elles tentaient de protéger d’autres personnes à l’intérieur de l’enceinte de l’église. Aucun avertissement n’a été donné, aucune notification n’a été donnée. Ils ont été abattus de sang-froid à l’intérieur de l’enceinte de la Paroisse, où il n’y a aucun belligérant. Aux premières heures de la matinée, une roquette tirée depuis un char de Tsahal a visé le couvent des Sœurs de Mère Teresa (Missionnaires de la Charité). Le couvent accueille plus de 54 personnes handicapées et fait partie du complexe ecclésiastique, signalé comme lieu de culte depuis le début de la guerre. Le générateur du bâtiment (seule source d’électricité) et les ressources en combustible ont été détruits. La maison a été endommagée par l’explosion et l’incendie massif qui en ont résulté. Deux autres roquettes, tirées depuis un char de Tsahal, ont visé le même couvent et rendu la maison inhabitable. Les 54 personnes handicapées sont actuellement déplacées et, sans accès aux respirateurs, certaines d’entre elles ont besoin de survivre. En outre, à la suite d’intenses bombardements dans la région, trois personnes ont été blessées à l’intérieur de l’église la nuit dernière. De plus, des panneaux solaires et des réservoirs d’eau, essentiels à la survie de la communauté, ont été détruits. Ensemble dans la prière avec toute la communauté chrétienne, nous exprimons notre proximité et nos condoléances aux familles touchées par cette tragédie insensée. En même temps, nous ne pouvons nous empêcher d’exprimer que nous ne pouvons pas comprendre comment une telle attaque a pu être menée, surtout au moment où toute l’Église se prépare à Noël. Le Patriarcat latin de Jérusalem suit l’évolution de la situation avec une grande inquiétude et fournira des informations complémentaires si nécessaire.

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Appel du Pape François, à l’issue de l’Audience générale: 13 décembre 2023

I am continuing to follow the war in Israel and in Palestine, with great concern. I renew my appeal for an immediate humanitarian ceasefire. There is much suffering there. I encourage all the parties involved to resume negotiations, and I ask everyone to make an urgent commitment to ensure that humanitarian aid will reach the people of Gaza, who are at the end of their tether and in great need of it. May all the hostages be freed. They had seen some hope in the recent truce. May the enormous suffering of the Israelis and the Palestinians end. Please: no to weapons, yes to peace!

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1er décembre 2023: Communiqué de l’Institut Catholique de la Méditerranée (Marseille) (site officiel)

1) Les événements qui se déroulent depuis le 7 octobre au Proche-Orient ont un impact concret sur nos vies. Quelles que soient nos sensibilités, nous faisons le constat que la situation ébranle toutes nos relations et vient diviser les groupes d’amis, la famille, les collègues, la société. A l’aune de ces déflagrations, nous reconnaissons que ce conflit est grave, qu’il n’est pas que politique mais qu’il touche les fondements même de nos civilisations.

2) Au nom de sa place dans l’histoire et dans la révélation judéo-chrétienne, nous soutenons l’existence du peuple juif et son droit légitime à vivre en paix et en sécurité où qu’il soit.

3) Avec et au nom même de l’existence du peuple juif et de sa vocation, nous soutenons le peuple palestinien qui, comme tout peuple, doit pouvoir exister et vivre de façon souveraine.

4) Nous souhaitons apporter notre soutien à tous ceux qui souhaitent être des interlocuteurs du dialogue. Quand il est si facile de nier l’autre, quand il est si simple d’enflammer les débats, nous voulons dire à toutes les personnes qui ne renoncent pas à faire du dialogue la solution, qu’elles détiennent les clés de l’avenir. Nous les en remercions et leur assurons que nous sommes et nous serons, en vertu même de ce qu’est l’ISTR, résolument à leur côté.

Marseille, le 1er décembre 2023,

Institut des sciences et théologie des religions (ISTR)

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Conférence sud-africaine et Evêques d’Afrique australe: 16 octobre : AFRIQUE / AFRIQUE DU SUD – « Arrêtez la guerre à Gaza et respectez les droits des civils innocents » : appel des Évêques d’Afrique du Sud – Agenzia Fides 26 novembre : Les évêques d’Afrique australe consacrent la solennité du Christ-Roi à la prière pour la Terre Sainte (aciafrique.org))

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COMECE (Union Européenne): 10 novembre : https://www.comece.eu/comece-assembly-adopts-declaration-calling-on-the-eu-to-offer-a-renewed-vision-for-justice-and-peace/

Déclaration : https://www.comece.eu/wp-content/uploads/sites/2/2023/11/PL2023-11-Statement-Peace-FR-FINAL.pdf

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10 NOVEMBRE 2023/ Au retour de leur Assemblée Plénière à Lourdes du 2 au 7 novembre 2023, le Président de la Conférence des Evêques de France, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims s’adresse au Forum de Paris pour la Paix (10-11 novembre 2023): VOIR LA VIDEO

 

Mesdames, Messieurs, réunis pour le « Forum de Paris sur la paix »,

La paix souffre violence. La foi chrétienne convainc que la paix vient de la réconciliation de ceux qui pourraient se haïr, de ceux et celles qui auraient des raisons de se méfier les uns des autres.

Il est plus urgent que jamais de chercher les voies de la paix dans la justice et la vérité.

Dans la plus grande contradiction, là où l’affrontement est le plus terrible, Dieu peut faire surgir des artisans de paix. Car c’est l’heure où toutes les vérités peuvent être dites, toutes les injustices dénoncées. C’est l’heure où les prisonniers peuvent être libérés, où les renoncements nécessaires peuvent être consentis.

À vous tous, dirigeants, responsables internationaux, je vous le demande : agissez pour le respect du droit international. Avec ses faiblesses, il est aujourd’hui une expression concrète de la fraternité humaine. Il permet des négociations dans la vérité et la justice.

Comme êtres humains éclairés par la foi, de retour de l’Assemblée des évêques de France tenue à Lourdes, nous condamnons toute prétention à faire la guerre au nom de Dieu.

Nous voulons dire à tout homme, toute femme : guérissez votre cœur de cette maladie mortelle qu’est l’antisémitisme. Gardez-vous de tout racisme et de tout mépris contre les musulmans ou les chrétiens, ou toute autre religion.

La destinée de l’humanité est la fraternité. Elle passe par l’effort de la réconciliation.

Je prie et j’appelle à prier pour cela.

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8 NOVEMBRE 2023/ Réunis en Assemblée Plénière à Lourdes du 2 au 7 novembre 2023, les Evêques de France ont exprimé leur vive inquiétude et leur prière pour la Paix au Proche-Orient Dépêche AFP du 8 novembre 2023, suite au discours de clôture du Président de la Conférence des Evêques de France, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims: (Lourdes, France | AFP | 08/11/2023 12:26)

Les évêques avertissent contre « la logique simpliste de l’affrontement » communautaire Les évêques catholiques réunis à Lourdes ont appelé mercredi à « ne pas céder à la logique simpliste de l’affrontement entre communautés religieuses », en dénonçant les attitudes « antisémites et antimusulmanes » à l’heure de la guerre entre Israël et le Hamas. Appelant à « la justice pour le peuple palestinien qui a droit à un État libre », le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Eric de Moulins-Beaufort a demandé « une reconnaissance claire, partout, du droit à exister pour l’Etat d’Israël ». Cet Etat est « sans doute appelé à devenir, pour le Proche-Orient, un acteur de progrès, de prospérité et de paix, grâce à une coopération stable avec ses voisins », a-t-il ajouté en clôture de l’assemblée plénière d’automne de la CEF. Alors que le conflit a fait, depuis l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre, plus de 1.400 morts côté israélien selon les autorités et 10.569 côté palestinien selon le Hamas, le président de la CEF a martelé: « nous souffrons pour les Juifs, nos pères dans la foi, menacés par une inquiétante vague d’antisémitisme. Nous souffrons pour les Palestiniens, nos frères et nos sœurs dans l’humanité ». Il ne s’est en revanche pas prononcé sur une éventuelle participation à la marche de dimanche contre l’antisémitisme, même si la CEF avait dès le 8 octobre condamné les attaques du Hamas. Les évêques ont ensuite déposé trois cierges pour la paix au Proche-Orient, en Ukraine et en Arménie.

Relisez aussi le discours de clôture de l’Assemblée plénière d’Automne des Evêques de France prononcé par Mgr Eric de Moulins-Beaufort où sont mentionnés Israël et la Palestine.

PRIERE Le 5 novembre 2023, le SNRM et le SNRJ de la Conférence des évêques de France ont exprimé à la messe télévisée (France 2 – Le Jour du Seigneur) cette prière rédigée en commun que nous continuons à formuler aujourd’hui. Seigneur, Nous qui sommes de la lignée d’Abraham, nous te prions pour tous ses enfants. Ce matin, nous t’implorons, particulièrement, pour toutes les victimes des actes terroristes commis en Israël le 7 octobre dernier. Nous y associons, également, leurs familles ainsi que les otages dont nous réclamons, avec la communauté internationale, la libération immédiate. Nous t’implorons, également, pour les palestiniens tués lors des bombardements à Gaza et pour les innocents qui y subissent de très grandes souffrances. Que s’ouvrent, dans les plus brefs délais, des couloirs humanitaires. Nous te prions, aussi, pour tous ceux dont le cœur s’est empli de haine et pour tous ceux qui bloquent encore les processus capables de mener à des solutions justes pour les populations de cette région. Puissent les autorités locales, et l’ensemble des décideurs internationaux, œuvrer au plus vite pour la promotion de la justice et de la paix. Et donne à tous la force de lutter contre toute attitude antisémite ou antimusulmane Seigneur, nous te prions. *** 24 octobre 2023

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Chers amis, Que le Seigneur vous donne la paix ! Nous traversons l’une des périodes les plus difficiles et les plus douloureuses de notre histoire récente. Depuis plus de deux semaines, nous sommes inondés d’images d’horreur qui réveillent d’anciens traumatismes, ouvrent de nouvelles blessures, font exploser en chacun de nous la douleur, la frustration et la colère. Beaucoup semblent parler de mort et de haine sans fin. Tant de « pourquoi » se superposent dans nos esprits, ajoutant à notre sentiment de perplexité. Le monde entier considère cette Terre Sainte comme un lieu qui est constamment à l’origine de guerres et de divisions. C’est pourquoi il était bon, il y a quelques jours, que le monde entier se joigne à nous pour une journée de prière et de jeûne pour la paix. Un beau regard sur la Terre Sainte et un moment important d’unité avec notre Église. Et ce regard tient bon. Le 27 octobre prochain, le Pape a appelé à une deuxième journée de prière et de jeûne, afin que notre inter-cession se poursuive. Ce sera un jour que nous célébrerons avec conviction. C’est peut-être la principale chose que nous, chrétiens, pouvons faire en ce moment : prier, faire pénitence, intercéder. Et nous en remercions le Saint-Père du fond du cœur. Dans tout ce brouhaha, où le bruit assourdissant des bombes se mêle aux nombreux cris de douleur et aux nombreux sentiments contradictoires, je ressens le besoin de partager avec vous une parole qui trouve son origine dans l’Évangile de Jésus, parce qu’en fin de compte, c’est de là que nous devons tous partir et c’est là que nous devons toujours revenir. Un mot de l’Évangile pour nous aider à vivre ce moment tragique en unissant nos sentiments à ceux de Jésus. Regarder vers Jésus, bien sûr, ne signifie pas se sentir exemptés du devoir de dire, de dénoncer, d’appeler, mais aussi de consoler et d’encourager. Comme nous l’avons entendu dans l’Évangile de dimanche dernier, il faut rendre  » à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu  » (Mt 22, 21). En regardant vers Dieu, nous voulons donc d’abord rendre à César ce qui lui appartient. Ma conscience et le devoir moral m’obligent à dire clairement que ce qui s’est passé le 7 octobre dans le sud d’Israël n’est en aucun cas acceptable et que nous ne pouvons que le condamner. Il n’y a aucune raison pour une telle atrocité. Oui, nous avons le devoir de l’affirmer et de la dénoncer. Le recours à la violence n’est pas compatible avec l’Évangile et ne conduit pas à la paix. La vie de chaque personne humaine a une égale dignité devant Dieu, qui nous a tous créés à son image. La même conscience, cependant, avec un grand poids sur mon cœur, m’amène à déclarer avec clarté aujourd’hui que ce nouveau cycle de violence a fait plus de cinq mille morts à Gaza, dont beaucoup de femmes et d’enfants, des dizaines de milliers de blessés, des quartiers rasés, et une pénurie de médicaments, d’eau et de produits de première nécessité pour plus de deux millions de personnes. Ce sont des tragédies qui dépassent l’entendement et que nous avons le devoir de dénoncer et de condamner sans faille. Les bombardements intensifs et continus qui frappent Gaza depuis des jours ne feront que causer la mort et la destruction, ils ne feront qu’accroître la haine et le ressentiment, et ne résoudront aucun problème mais en créeront plutôt de nouveaux. Il est temps d’arrêter cette guerre, cette violence insensée. Ce n’est qu’en mettant fin à des décennies d’occupation ainsi qu’à ses conséquences tragiques, et en donnant une perspective nationale claire et sûre au peuple palestinien, qu’un processus de paix sérieux pourra être engagé. Si ce problème n’est pas résolu à la racine, il n’y aura jamais la stabilité que nous espérons tous. La tragédie de ces derniers jours doit nous conduire tous – religieux, hommes politiques, société civile, communauté internationale – à un engagement plus sérieux à cet égard que celui que nous avons pris jusqu’à présent. C’est le seul moyen d’éviter d’autres tragédies comme celle que nous vivons actuellement. Nous le devons aux nombreuses, trop nombreuses victimes de ces jours, et de toutes ces années. Nous n’avons pas le droit de laisser cette tâche à d’autres. Mais je ne peux pas vivre ce moment extrêmement douloureux, sans regarder vers le haut, sans regarder le Christ, sans que la foi n’éclaire mon regard, notre regard, sur ce que nous vivons, sans que nos pensées ne se tournent vers Dieu. Nous avons besoin d’une Parole pour nous accompagner, nous consoler et nous encourager. Nous en avons besoin comme de l’air que nous respirons. “Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde.” (Jn 16,33) Nous nous trouvons à la veille de la passion de Jésus. Il adresse ces paroles à ses disciples, qui seront bientôt ballottés comme dans une tempête face à sa mort. Ils vont paniquer, se disperser et fuir, comme des brebis sans berger. Mais cette dernière parole de Jésus est un encouragement. Il ne dit pas qu’il va gagner, mais qu’il a déjà gagné. Même dans le drame à venir, les disciples auront la paix. Il ne s’agit pas d’une paix irénique sortie de nulle part, ni d’une résignation au fait que le monde soit mauvais et que nous ne puissions rien faire pour le changer. Il s’agit, plutôt, d’avoir la certitude qu’au milieu de tout ce mal, Jésus a gagné. Malgré le mal qui ravage le monde, Jésus a remporté une victoire, il a établi une nouvelle réalité, un nouvel ordre qui, après la résurrection, sera assumé par les disciples qui renaîtront dans l’Esprit. C’est sur la croix que Jésus a gagné. Pas par les armes, pas par le pouvoir politique, pas par les grands moyens, pas en s’imposant. La paix dont il parle n’a rien à voir avec la victoire sur l’autre. Il a gagné le monde en l’aimant. Il est vrai que sur la croix commence une nouvelle réalité et un nouvel ordre, la réalité et l’ordre de celui qui donne sa vie par amour. Et avec la résurrection et le don de l’Esprit, cette réalité et cet ordre appartiennent à ses disciples. À nous. La réponse de Dieu à la question de savoir pourquoi les justes souffrent n’est pas une explication, mais une Présence. C’est le Christ sur la croix. C’est sur ce point que notre foi est en jeu aujourd’hui. Jésus parle à juste titre de courage dans ce verset. Une telle paix, un tel amour, exigent un grand courage. Avoir le courage de l’amour et de la paix ici, aujourd’hui, signifie ne pas laisser la haine, la vengeance, la colère et la douleur occuper tout l’espace de nos cœurs, de nos paroles, de nos pensées. C’est s’engager personnellement pour la justice, être capable d’affirmer et de dénoncer la vérité douloureuse des injustices et du mal qui nous entourent, sans la laisser polluer nos relations. Cela signifie s’engager, être convaincu qu’il vaut encore la peine de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour la paix, la justice, l’égalité et la réconciliation. Notre discours ne doit pas être empreint de mort et de portes fermées. Au contraire, nos paroles doivent être créatives, donner de la vie, créer des perspectives, ouvrir des horizons. Il faut du courage pour pouvoir exiger la justice sans cracher la haine. Il faut du courage pour demander la miséricorde, pour refuser l’oppression, pour promouvoir l’égalité sans exiger l’uniformité, tout en restant libre. Il faut du courage aujourd’hui, même dans notre diocèse et dans nos communautés, pour maintenir l’unité, pour se sentir unis les uns aux autres, même dans la diversité de nos opinions, de nos sensibilités et de nos visions. Je veux faire partie, nous voulons faire partie de ce nouvel ordre établi par le Christ. Nous voulons demander à Dieu cette co-élévation. Nous voulons être victorieux sur le monde, en prenant sur nous cette même Croix, qui est aussi la nôtre, faite de douleur et d’amour, de vérité et de peur, d’injustice et de don, de cri et de pardon. Je prie pour nous tous, et en particulier pour la petite communauté de Gaza, qui souffre le plus. Nos pensées vont en particulier aux dix-huit frères et sœurs qui ont récemment péri, ainsi qu’à leurs familles, que nous connaissons personnellement. Leur douleur est grande, et pourtant, chaque jour davantage, je réalise qu’ils sont en paix. Effrayés, secoués, bouleversés, mais avec la paix dans leur cœur. Nous sommes tous avec eux, dans la prière et la solidarité concrète, en les remerciant pour leur beau témoignage. Enfin, prions pour toutes les victimes innocentes. La souffrance des innocents devant Dieu a une valeur précieuse et rédemptrice, parce qu’elle est unie à la souffrance rédemptrice du Christ. Que leur souffrance nous rapproche toujours plus de la paix ! Nous approchons de la solennité de la Reine de Palestine, patronne de notre diocèse. Ce sanc-tuaire a été érigé pendant une autre période de guerre et choisi comme lieu spécial pour prier pour la paix. En ces jours, nous consacrerons à nouveau notre Église et notre terre à la Reine de Palestine ! Je demande à toutes les Églises du monde de se joindre au Saint-Père, et à notre Diocèse, dans la prière et dans la recherche de la justice et de la paix. Nous ne pourrons pas tous nous réunir cette année, car la situation ne le permet pas. Mais je suis certain que tout le diocèse sera uni ce jour-là pour prier solidairement pour la paix, non pas la paix du monde, mais la paix que le Christ nous donne. Que le Seigneur vous accompagne et vous protège,

† Pierbattista Card. Pizzaballa Patriarche latin de Jérusalem

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Le Pape François, 8 octobre 2023 : CLIQUEZ

quotation: « Dear brothers and sisters, I am following apprehensively and sorrowfully what is happening in Israel where the violence has exploded even more ferociously, causing hundreds of deaths and casualties. I express my closeness to the families and victims. I am praying for them and for all who are living hours of terror and anguish. May the attacks and weaponry cease. Please! And let it be understood that terrorism and war do not lead to any resolutions, but only to the death and suffering of so many innocent people. War is a defeat! Every war is a defeat! Let us pray that there be peace in Israel and in Palestine. »(Pope Francis).

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Mohammed Moussaoui, président de l’Union des Mosquées de France, le 19 octobre 2023: CLIQUEZ

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Pourquoi le SNRM et la CEF ont décidé de reporter la célébration des 50 ans du SNRM (SRI) fondé en 1973 – célébration prévue le 30 novembre 2023 initialement – CLIQUEZ

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CONFERENCE DES RESPONSABLES DE CULTES EN FRANCE (CRCF) le 10 octobre 2023 –>  Communiqué du CRCF (—> Signataires: Christian Krieger (président de la Fédération protestante de France), Eric de Moulins-Beaufort (président de la Conférence des évêques de France), Haïm Korsia (Grand-rabbin de France), Mohammed Moussaoui (président du Conseil français du culte musulman – CFCM), Chems-Eddine Hafiz (recteur de la Grande Mosquée de Paris), Demetrios Ploumios (président de l’assemblée des évêques orthodoxes de France) et Antony Boussemart (co-président de l’Union bouddhiste de France).

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9 octobre 2023 – Fr. Jean-François Bour, directeur du SNRM

Le Service National pour les Relations avec les Musulmans exprime aux israéliens et en particulier à ceux qui ont perdu des proches toute sa compassion et ses sincères condoléances après les massacres perpétrés sur le territoire israélien, depuis Gaza. Nous avons le cœur en miette et pleurons avec ceux qui pleurent.Il est absolument nécessaire de condamner avec fermeté ceux qui veulent détruire, éradiquer ou supprimer Israël. Le Hamas a montré son visage terroriste et jusqu’au-boutiste. Cette volonté de détruire l’autre ou les autres est une voie sans issue. Nous ne pouvons jamais soutenir cela. Il ne doit y avoir aucune place pour les discours et les actes qui iraient dans ce sens quel que soit la communauté, le pays ou l’organisation.En France, il nous paraît  très important de préparer dès maintenant des espaces de parole et de rencontres où nous pourrons, ensemble ou séparément,  réaffirmer notre unité et notre confiance en la force de la parole fraternelle qui ose les divergences autant que la communion. Car il faut redouter aujourd’hui la rage vengeresse que la colère, l’humiliation et la douleur, des uns ou des autres, pourraient provoquer. Tenons-nous donc aux côtés les uns des autres, dans ces circonstances tragiques et inquiétantes. Juifs, Chrétiens et Musulmans, avec bien d’autres encore, montrons que nous voulons construire, en France, une famille unie. Cela est indispensable car une réflexion d’ampleur sera nécessaire pour comprendre et analyser ensemble ce qui maintient le Proche-Orient dans une situation aussi instable. Nous devrons procéder à cette évaluation, non seulement à cause des répercussions possibles – déjà visibles en France – mais aussi à cause de notre amour commun pour un Proche-Orient qui mérite des processus réalistes, capables d’aider chaque peuple de cette région à exister, à coopérer et à subsister, sous la protection d’institutions viables. Dans cette nuit hélas très noire, nous supplions Dieu d’ouvrir un chemin et d’offrir la lumière de sa Sagesse infinie. Nous implorons que les otages ainsi que les civils israéliens et palestiniens soient épargnés. ***

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M. Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, le 8 octobre : Communiqué Grande Mosquée de Paris 8 octobre 2023

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Pape François, 8 octobre 2023 : CLIQUEZquotation: « Dear brothers and sisters, I am following apprehensively and sorrowfully what is happening in Israel where the violence has exploded even more ferociously, causing hundreds of deaths and casualties. I express my closeness to the families and victims. I am praying for them and for all who are living hours of terror and anguish. May the attacks and weaponry cease. Please! And let it be understood that terrorism and war do not lead to any resolutions, but only to the death and suffering of so many innocent people. War is a defeat! Every war is a defeat! Let us pray that there be peace in Israel and in Palestine. »(Pope Francis).

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Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la CEF, le 7 octobre : CLIQUEZ

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Cardinal Pierbattista Pizzaballa, Patriarche Latin de Jérusalem, le 7 octobre 2023

SOURCE

 

The cycle of violence that has killed numerous Palestinians and Israelis in the past months has exploded this morning, Saturday, October 7, 2023. We assisted to a sudden explosion of violence that is very concerning due to its extension and intensity. The operation launched from Gaza and the reaction of the Israeli Army are bringing us back to the worst periods of our recent history. The too many causalities and tragedies, which both Palestinians and Israeli families have to deal with will create more hatred and division, and will destroy more and more any perspective of stability.

We call on the international community, the religious leaders in the region and in the world, to make every effort in helping to de-escalate the situation, restore calm and work to guarantee the fundamental rights of people in the region.

Unilateral declarations surrounding the status of religious sites and places of worship rattle religious sentiment and fuel even more hatred and extremism. It is therefore important to preserve the Status Quo in all the Holy Places in the Holy Land and in Jerusalem in particular.

The continuing bloodshed and declarations of war remind us once again of the urgent need to find a lasting and comprehensive solution to the Palestinian – Israeli conflict in this land, which is called to be a land of justice, peace and reconciliation among peoples.

We ask God to inspire world leaders in their intervention for the implementation of peace and concord so that Jerusalem may be a house of prayer for all peoples.

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