Foi et spiritualité dans les relations entre chrétiens et musulmans
La décision d’organiser cette 5ème édition à Shkodër voulait commémorer le 25ème anniversaire de la visite historique de Saint-Jean-Paul II en Albanie. C’était aussi l’occasion pour les participants de rendre hommage au peuple albanais qui a su trouver de vrais chemins d’entre-connaissance, de dialogue et de rencontre entre les différentes communautés spirituelles, tant sous la dictature communiste qu’à l’avènement d’une vrai démocratie.
Les débats ont mis en exergue, d’une part, l’importance à relier foi et pratique qui interpellent le croyant à mettre en œuvre, au quotidien, tout au long de sa vie, les valeurs que sa foi lui fait découvrir. D’autre part, les témoignages de l’Imam sunnite Lauren Luli, Vice-président de la communauté musulmane en Albanie, de sa Grâce (Haxhi) Baba Edmond Brahimaj Kryegjyshi, leader de la communauté Bektashi, et de Mgr Claude Rault, Évêque émérite de Laghouat-Ghardaïa (Algérie), ont permis de saisir la richesse de la tradition spirituelle en islam et la nécessité qu’il y avait aujourd’hui à tisser des passerelles spirituelles entre chrétiens et musulmans. C’est en effet en unissant leurs énergies spirituelles que les hommes pourront bâtir un monde plus juste.
Par ailleurs, furent abordés deux sujets pastoraux de première importance :
- les perspectives pour un parcours du catéchuménat des « amoureux du Christ » provenant de l’islam, avec une intervention de Madame Friederike Dostal, responsable de l’unité pastorale du catéchuménat des adultes, à Vienne (Autriche) ;
- les couples islamo-chrétiens comme lieu de dialogue et de défis, avec la participation du Père Vincent Feroldi, directeur du Service national pour els relations avec les musulmans de l’Eglise catholique en France.
Lors de la séance de clôture, Mgr Brendan Leahy, évêque de Limerick (Irlande), invita chacun à vivre sa vocation de facilitateur du dialogue, en ce monde, et dans une dimension prophétique. Il faut fonder des réseaux pour une culture du dialogue et savoir être créatif puisque bien des Eglises d’Europe ont déjà une longue expérience dans le dialogue avec les communautés musulmanes.