Chrétiens et musulmans autour de Marie, le 2 avril 2016

Pour les musulmans comme pour les chrétiens, Marie est Vierge et mère de Jésus.

Elle est un point commun qui permet une rencontre des personnes.

ENSEMBLE AVEC MARIE est une rencontre qui rassemble chrétiens et musulmans autour de la fête de l’Annonciation, pour prier Dieu avec Marie, les uns à côté des autres, dans le respect de l’identité de chacun.

Après un premier rassemblement en France en mars 2015, l’association (communauté nouvelle) Efesia continue à oeuvrer pour que de tels rassemblements se développent. Dernièrement chrétiens et musulmans se sont rassemblés à Longpont (Essonne), à Créteil, Lyon, Paris et Bruxelles.

Gérard Testard qui coordonne cet effort et préside Efesia explique sa démarche sur Radiovatican.

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Rappel: l’initiative de rassembler ainsi chrétiens et musulmans

est venue du Liban et recueille le soutien de personnalités musulmanes

A propos de la fête islamo-chrétienne vécue au Liban, en Belgique et en France, le Prince El Hassan bin Talal de Jordanie, président du conseil d’administration de l’Institut royal d’études interconfessionnelles, écrivait le 27 mars dernier :

« Qu’une telle promotion des relations inter-communautaires ait évolué dans un pays aussi complexe religieusement que le Liban démontre l’importance du dialogue interreligieux dans l’établissement de l’unité et de la cohésion sociale.

Tout d’abord, la fête est un moyen tangible de faire du dialogue interreligieux accessible à tous, en dehors des mains des savants et les domaines de la théologie, et de la dévolution de responsabilité auprès de tous les gens de foi.

Cette inclusion est essentielle pour comprendre la signification de l’Annonciation. C’est une femme commune, non quelqu’un de la noblesse, qui a reçu le message de l’Archange Gabriel. On pourrait interpréter le message de l’Archange, annonçant que les femmes et leur foi – modestes et humbles, mais riches en détermination et ouvertes à la vie – représentent nos plus grandes opportunités pour un avenir plus riche et plus pacifique.

Deuxièmement, de cette célébration commune par deux communautés, émerge un heureux paradoxe dans les rues du Liban qui pourrait servir de leçon pour toute la région. La religion est utilisée de manière proactive et par les citoyens de tous les jours pour un changement, comme une modalité d’unifier et d’unir plutôt que de diviser et séparer. Célébrer la religion comme un moyen de favoriser la dignité humaine et le dialogue entre les peuples est l’antithèse de la foi vécue comme un fanatisme aveugle à des fins violentes. La vraie foi ne condamne pas les autres religions. Elle ne peut pas être un jugement sombre de ce qui est différent ou mal compris. La foi est principalement joyeuse et festive, un moyen de rassembler les gens par le biais d’un engagement commun pour le respect mutuel, le pardon et la tolérance.

Enfin, de tels événements provoquent la pensée sur la façon dont les questions de foi se connectent à des questions existentielles de valeurs et la cohésion civique. Les conflits engloutissant la région aujourd’hui révèlent une fragmentation de l’identité qui a été présente en Asie occidentale et en Afrique du Nord depuis des siècles. Cette fragmentation a été exacerbée par l’escalade de l’animosité, tirée par les inégalités entre les identités ethniques, nationales, partisanes et religieuses, ainsi que le statut et classe sociale.

Comme le nombre de morts et de souffrances humaines continue d’augmenter, il est de plus en plus clair que la négociation est la solution, et non les bombes. L’alternative est que le dernier siècle de conférences de combat et de paix nous a rien appris. Les habitants de la région doivent s’engager pour mettre fin à la guerre contre l’humanité, en menant des actions de paix et d’amitié avec nos différences.

Le dialogue interreligieux pourrait constituer le fondement d’une nouvelle architecture régionale, où la dignité humaine serait l’intérêt national, et où la coopération serait préférable à un conflit et à la différence idéologique.

De cette fête interconfessionnelle de l’Annonciation du Liban, je vois les graines de ce que l’avenir peut tenir, si seulement elles trouvent le bon sol pour croître. C’est seulement en se concentrant sur la dignité humaine et en permettant aux gens de vivre leur vie avec le respect de soi, que l’évolution des pays sera stables et celle des régions pacifiques ».

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Le Premier ministre libanais, Tammam Salam, a pris lundi une décision prévoyant la fermeture des administrations publiques le vendredi 25 mars prochain à l’occasion du Vendredi saint pour les communautés chrétiennes.

Le 28 mars sera également férié à l’occasion du Lundi de Pâques, tout comme le 4 avril prochain, pour la fête de l’Annonciation.

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CI-DESSOUS QUELQUES TEXTES DES INTERVENTIONS D’AVRIL 2016

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LYON – Vincent Feroldi, directeur du SNRM a participé au rassemblement « Ensemble avec Marie »

Lecture de l’évangile selon Luc 1, 26-56

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LUNDI 4 AVRIL 2016

EGLISE NOTRE DAME DU LIBAN – LYON

ENSEMBLE AVEC MARIE

Intervention du Père Vincent FEROLDI

« Chrétiens de différentes Eglises et musulmans de différentes tendances, fédérations ou courants, nous nous retrouvons, ensemble, avec la Vierge Marie, signe de la Miséricorde divine, en l’église de Notre-Dame-du-Liban.

Cette rencontre nous met en communion très forte avec non seulement ce pays qu’est le Liban où est née cette initiative islamo-chrétienne, mais encore avec toute cette région du monde qu’est le Proche-Orient, plongée dans d’effroyables tensions intra-communautaires ou inter-communautaires, confrontée à la guerre et à la violence barbare.

Ce temps spirituel et fraternel nous permet d’accueillir en nous la force de l’Esprit de Dieu pour pouvoir, avec Marie, croire en la Vie, devenir des porteurs de Christ, être des messagers de bonnes nouvelles, prendre la tunique de semeurs d’espérance.

Ce soir, nous ne pouvons pas méditer sur l’Annonciation faite à Marie par l’Archange Gabriel, sans l’associer à la Visitation de Marie à Elisabeth et au chant du Magnificat, prière de Marie à son Seigneur.

Cette trilogie se présente à nous comme une « annonciation », une « révélation », une « manifestation » de la miséricorde divine. En effet, dès les premières lignes de sa Bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, le pape François écrivait : « Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. Devenue vivante et visible, elle atteint son sommet en Jésus de Nazareth. Le Père, « riche en miséricorde » (Ep 2, 4) après avoir révélé son nom à Moïse comme « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (Ex 34, 6) n’a pas cessé de faire connaître sa nature divine de différentes manières et en de nombreux moments. Lorsqu’est venue la « plénitude des temps » (Ga 4, 4), quand tout fut disposé selon son dessein de salut, il envoya son Fils né de la Vierge Marie pour nous révéler de façon définitive son amour. Qui le voit a vu le Père (cf. Jn 14, 9). A travers sa parole, ses gestes, et toute sa personne [1], Jésus de Nazareth révèle la miséricorde de Dieu ».

En ce jour de l’Annonciation, Marie devient ainsi celle qui, d’une part, va « donner au monde », « mettre au monde », Jésus de Nazareth et, d’autre part, va proposer un chemin de vie valable pour tous les croyants, un chemin bien actuel pour nous tous, musulmans et chrétiens.

Que lisons-nous dans l’Évangile de l’Annonciation si ce n’est que :

  • Rien n’est impossible à Dieu

  • Le Seigneur est avec elle

  • L’Esprit Saint viendra sur elle, et la puissance du Très-Haut la prendra sous son ombre.

Pourquoi ces paroles ne concerneraient que Marie ? Pourquoi ne nous seraient-elles pas aussi adressées à nous pauvres pécheurs, quelle que soit notre foi ?

En effet, ce soir, amis chrétiens et amis musulmans, je vous dis que Dieu qui, depuis l’origine, aime tous ses enfants, ne peut que nous aimer autant les uns que les autres, exerçant sa Miséricorde vers tous, sans exception, et dans la même surabondance de Miséricorde et d’Amour.

Dans nos Ecritures, dans le récit du Déluge et de l’Arche de Noé (Genèse 6-8) il est écrit que, dans un premier temps, le Seigneur, voyant que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toutes les pensées de son cœur se portaient uniquement vers le mal à longueur de journée., se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, qu’il s’irrita en son cœur en disant : « Je vais effacer de la surface du sol les hommes que j’ai créés – et non seulement les hommes mais aussi les bestiaux, les bestioles et les oiseaux du ciel – car je me repens de les avoir faits ». Pourtant, il sauva son ami Noé, sa famille, les espèces, les arbres et les plantes. L’auteur du récit ajouta que le Seigneur respira l’agréable odeur, se disant en lui-même : « Jamais plus je ne maudirai le sol à cause de l’homme : le cœur de l’homme est enclin au mal dès sa jeunesse, mais jamais plus je ne frapperai tous les vivants comme je l’ai fait. Tant que la terre durera, semailles et moissons, froidure et chaleur, été et hiver, jour et nuit jamais ne cesseront ».

De même, si à travers le récit de la Tour de Babel (Genèse 11, 1-9), nous prenons conscience que le monde est pluriel, que l’humanité est diverse par ses langues et cultures, et que le pluralisme religieux en est la résultante, nous nous souvenons tout particulièrement de la double promesse de Dieu à Abraham quand il lui demande de séparer ses deux enfants (Genèse 21 12) : « Ne sois pas triste à cause du garçon et de ta servante ; écoute tout ce que Sara te dira, car c’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom ; mais je ferai aussi une nation du fils de [Agar] la servante, car [Ismaël] lui aussi est de ta descendance ».

C’est en ce Dieu que croit Marie ! C’est en ce Dieu que nous sommes appelés à croire et à qualifier comme Source, Don, Miséricorde et Amour. Dieu est pleinement respectueux de la liberté humaine, de notre liberté, responsable. Il se fait Très Bas, Mendiant, sollicitant que nous lui ouvrions notre cœur et notre esprit pour permettre à l’Esprit de venir sur nous et de nous prendre sous son ombre. Comme pour Marie.

Dans cette dynamique, comme Marie, disons « Fiat ! Oui ! », et empressons-nous d’aller visiter l’autre qu’est le croyant d’une autre confession, le migrant sans papier, le réfugié persécuté, le jeune au chômage, le malade hospitalisé u le condamné incarcéré.

Rien n’est impossible à Dieu.

Il va bien nous éclairer de son Esprit pour faire face au terrorisme, à la violence, à la haine ou au rejet de l’autre différent !

Marie s’est ouverte à Elisabeth et cette dernière s’est réjouie de cette annonce.

Nous aussi, nous allons réussir à abattre les murs qui nous séparent et tisser des liens de confiance pour qu’au sein même de notre société française, avec les autres citoyens, nous construisions un monde plus juste et plus solidaire.

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JEUDI 31 MARS 2016

CATHÉDRALE DE CRÉTEIL

ENSEMBLE AVEC MARIE

Intervention de Monseigneur Michel Santier

Je suis d’abord très heureux de vous accueillir dans cette nouvelle cathédrale déployée. La visée principale du cabinet Architecture-Studio est celle des mains jointes en prière.

Même vécue de manière différente dans nos traditions religieuses, la prière est essentielle à la vie du chrétien comme du musulman. La prière communautaire vécue le vendredi par vous et cinq fois par jour en semaine ; le dimanche, jour du Seigneur pour les chrétiens, l’Eucharistie, mais aussi l’Eucharistie quotidienne et les autres temps de prière, le rosaire, l’adoration eucharistique, les offices de Laudes et de Vêpres.

Lorsque l’architecte a exposé le projet présentant l’idée des mains jointes en prière, j’ai aussitôt ajouté ‘’ce sont les mains jointes de Marie en prière’’. Marie, juive de naissance ; Marie, mère de Jésus pour les chrétiens, pour l’Église ; Marie vénérée par les musulmans. Certains d’ailleurs viennent ici, prier et se recueillir devant la statue de Marie, comme à Lourdes.

Marie devient alors dans cette ville, comme dans tout le département où vivent des croyants, juifs, chrétiens de toutes confessions de Créteil, musulmans, Marie devient une arche, un pont, un arc-en-ciel, selon l’emplacement de la verrière éclairée par le soleil, un signe d’alliance entre nous tous et elle favorise nos relations mutuelles.

Cela correspond bien au dessein, à la vision de cette rencontre de ce soir, ‘’Ensemble avec Marie’’, à l’approche de la fête de l’Annonciation habituellement célébrée le 25 mars mais reportée cette année au 4 avril puisque la date du 25 coïncidait avec le vendredi saint.

Au Liban, un pays qui m’est cher, où j’ai vécu deux ans, ce 25 mars est un jour férié, officiel, où chrétiens et musulmans célèbrent ensemble la Vierge Marie, Mère de Jésus.

Dans le récit de l’annonciation, l’annonce de la naissance de Jésus à Marie telle que la rapporte Luc dans son Évangile (1/26-38), deux attitudes de Marie sont soulignées : son écoute et son obéissance à la Parole de Dieu, sa foi.

Dans la Bible, l’appel de Dieu est inattendu, il est source de bienveillance et de grâce : Sois joyeuse, toi qui as la faveur de Dieu. Le Seigneur est avec toi, selon la traduction œcuménique de la TOB (Lc 1/28).

Cette salutation de l’ange Gabriel, l’envoyé de Dieu, bouleverse Marie et, dans son intelligence, elle se demande ce que peut signifier cette salutation ; alors, il lui est annoncé : Sois sans crainte, Marie, tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. (Lc 1/31). Marie pose alors une question : Comment cela va-t-il se faire ?

Marie désire entrer dans la volonté de Dieu, mais elle cherche à comprendre. Elle vit sa foi avec intelligence et sa foi lui permet de comprendre ce que lui demande le Seigneur. Sa foi illumine son intelligence et la rend disponible à l’écoute de ce que Dieu lui demande et qui parait inouï. Il lui est donné un signe : Voici qu’Élisabeth, ta cousine, a elle aussi conçu dans sa vieillesse ; elle en est à son sixième mois car rien n’est impossible à Dieu. (Lc 1/37).

Alors Marie accepte la mission qui lui est demandée de devenir la Mère de Jésus. Elle prononce son ‘’oui’’ dans la foi ; elle poursuivra son pèlerinage de foi jusqu’au bout. Elle sera debout au pied de la croix.

Mais comme le dit le Seigneur, à travers la lettre de l’apôtre Paul aux Galates (5/6) : La foi agit par l’amour ; la foi s’épanouit dans le service du frère, dans la fraternité.

Dans l’évangile de Luc le récit de la visitation se situe juste après celui de l’annonciation (Lc 1/39-46) et se poursuit par le chant du Magnificat (Lc 1/46-56). Ce récit nous dit que Marie partit en hâte pour se rendre vers le haut pays, dans une ville de Juda. Qu’est-ce qui peut motiver une telle hâte, un tel empressement ?

D’abord la foi de Marie en ce qui lui a été dit de la part du Seigneur, la foi en sa Parole. C’est de cette manière qu’elle est saluée par Élisabeth, sa cousine : Bienheureuse celle qui a cru en ce qui lui a été dit de la part du Seigneur (Lc 1/45). Marie est saluée bienheureuse à cause de sa foi en Dieu, de sa foi en sa Parole.

Elle est venue voir la réalisation du signe qui lui a été annoncé : Élisabeth ta cousine en est à son sixième mois.

Mais cette foi, qui la met en route en toute hâte, produit en elle l’amour, la charité, l’agape envers sa cousine Élisabeth ; elle a le désir de lui rendre service, de l’aider dans ses tâches ménagères pour l’attente de son enfant, Jean le baptiste, le précurseur de Jésus, sans doute la préparation des vêtements pour le nouveau-né.

Où Marie puise-t-elle cette charité, ce sens du service ? La réponse se trouve dans le Magnificat, le chant d’action de grâce de Marie que nous avons entendu ce soir (Lc 1/47-53).

Ce chant d’action de grâce de Marie est comme une réponse à celui d’Élisabeth : Tu es bénie entre toutes les femmes. Béni aussi le fruit de ton sein. Comment ai-je le bonheur que la Mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?

La rencontre entre ces deux femmes, leur salutation mutuelle, leur permet de se révéler l’une à l’autre et de révéler l’enfant que chacune porte en elle : Lorsqu’Élisabeth entendit la salutation de Marie l’enfant bondit en son sein (Lc 1/41) et, pour Marie, ‘’Lorsque ta salutation a retenti à mes oreilles, voici que l’Enfant a tressailli en mon sein. (Lc 1/45).

La rencontre entre deux personnes croyantes, entre ces deux femmes croyantes révèlent ce qu’elles portent au plus profond d’elles-mêmes et le fruit de ce jaillissement, est l’amour, la charité, qui a sa source en Dieu et qui permet de se reconnaitre comme frères et sœurs et de vivre la fraternité.

Le texte biblique va encore plus en profondeur. Cette hospitalité, cette rencontre commune, cette reconnaissance mutuelle, conduit les deux femmes à l’adoration, à se tourner vers Dieu, à le louer pour ce qu’Il est et à lui rendre grâce pour ce qu’Il fait. Élisabeth dit : Béni aussi le fruit de ton sein (Lc 1/40) et Marie chante : Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur. Le Tout-Puissant fit pour moi de grandes choses, saint est son nom (Lc 1/46-47).

Dans ce chant d’action de grâce, Marie reconnait comment Dieu agit dans l’histoire des hommes, dans l’histoire de son peuple ; quelle est sa miséricorde, sa bonté sa bienveillance envers eux : Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur tous ceux qui le craignent (Lc 1/50).

La miséricorde de Dieu c’est son être même. Il est le miséricordieux et sa miséricorde n’a pas de frontière, n’a pas de limites ; elle est le seul rempart contre le déchainement des forces de violence, de haine, de mort, de guerre parce qu’elle rejoint le cœur de chacun ; elle réjouit le cœur de chaque être humain et ouvre son cœur à l’autre, au frère, à celui qui est différent de lui : Il est intervenu par la force de son bras. Il a dispersé les hommes à la pensée orgueilleuse, il a jeté les puissants à bas de leur trônes, il élève les humbles ; les affamés, il les a comblés de biens et les riches, il les a renvoyés les mains vides. (Lc 1/51-53).

Marie qui a médité la Parole de Dieu dans son cœur, Marie, auditrice de la Parole de Dieu dans son cœur, proclame dans la louange comment Dieu agit ; il agit en abaissant ceux qui sont puissants et attachés à leur pouvoir et elle nous révèle comment Dieu relève les petits et les humbles, comment il choisit ce qui est faible et petit pour faire de grandes choses, pour manifester sa bonté, sa miséricorde à tous les hommes.

A travers notre rencontre de ce soir à l’initiative de l’association ‘’Ensemble avec Marie’’, nous situant au niveau de la foi et de l’amour, à la suite de Marie, peut rejaillir ce que chacun porte au plus profond de lui-même et, au-delà des différences culturelles, des différences dogmatiques qui demeurent, la présence Dieu, la puissance de sa miséricorde. La foi en cette présence, si nous l’accueillons, nous conduit à l’amour, à la recherche de la fraternité, à l’estime mutuelle, au-delà de ce qui s’est passé dans l’histoire et de ce qui se passe aujourd’hui.

+ Mgr Michel SANTIER

Evêque de Créteil

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Pour revoir les images de la première rencontre de 2015: le site ensembleavecmarie.org

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Pour la seconde année consécutive, une rencontre spirituelle, conviviale et festive a eu lieu

le samedi 2 avril 2016, à la Basilique de Longpont-sur-Orge (Essonne).

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