28 octobre 1965 – la déclaration Nostra Aetate

photo: archive

décembre 2014,

Cité du Vatican, Rome

Il y a 50 ans : la déclaration conciliaire Nostra Aetate (28 octobre 1965)

ACTUALITE

Voir la video (KTO) de l’audience du Pape François le 28 octobre 2015, en présence de représentants des religions du monde: video

Lire l’article du Journal La Croix du 28 octobre 2015: article

Lire l’interview du Cardinal Tauran au Journal La Croix: Cardinal Tauran

Le 28 octobre 1965, Paul VI et les pères du Concile Vatican II signaient Nostra Aetate, c’est-à-dire la Déclaration sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes. Dans ce texte, ils invitaient chrétiens et musulmans à « s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté ».

Comme le souligne Michel Younes sur le site www.croire.com, ce texte « marque une étape déterminante dans les rapports aux musulmans »1. Le passage réservé à la religion de Muhammad (§. 3) est au cœur d’un ensemble rythmé par cinq paragraphes où sont affirmées les relations entre l’Église et chacune des religions, de la plus différente (bouddhisme, hindouisme) à la plus proche (judaïsme).

Il ajoute : « Au seuil de cette étape jaillit une des affirmations majeures de la déclaration : « l’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions » (§. 2). Ce paragraphe qui précède le passage réservé à l’islam opère la transformation radicale du regard chrétien où des notions négatives comme l’exclusion, la damnation ou le rejet sont remplacés par une approche qui reconnaît la valeur positive des autres religions. Même si leur agir diffère de ce que l’Église propose, ces traditions religieuses comportent en leur sein quelque chose de vrai et de saint. Néanmoins, la vérité qui illumine les religions ne peut pas être multiple. Elle provient, selon le texte conciliaire, d’une manière ou d’une autre, explicitement ou implicitement, du Christ qu’elle est tenue d’annoncer ».

Faisant allusion à Grégoire VII (1015-1085) pour lequel les musulmans sont considérés positivement, Nostra Aetate rappelle l’adoration par les musulmans du Dieu unique et miséricordieux, ainsi que leur soumission aux décrets divins en attendant le jour du jugement. Tout en soulignant la similitude dans la reconnaissance des mêmes patriarches et prophètes, les évêques conciliaires incitent les chrétiens au dialogue avec ceux qui honorent le prophète Jésus et Marie, sa mère virginale.

Texte en ligne :http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_decl_19651028_nostra-aetate_fr.html

Pour aller plus loin :

L’Eglise et les religions du monde, Documents Episcopat n°9 de 2015

Nostra aetate est le premier texte dans l’histoire de l’Église à examiner les « relations avec les religions non chrétiennes ». À l’occasion du 50e anniversaire de ce texte fondateur pour la paix, une journée d’études s’est tenue, à Paris en mai 2015, à l’Institut de science et de théologie des religions.

Achat en ligne : site de la Conférence des Évêques de France  –  5 € (+ 3,50 € de frais de port)

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