Mariages islamo-chrétiens – numéro spécial des CPM
Synode sur la famille :
les mariages interreligieux, un défi et une chance pour l’Église
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Découvrez le nouvel hors-série d’Accueil Rencontre,
réalisé par les CPM en partenariat avec le SRI (Service des relations avec l’islam) et le Gfic (Groupe des foyers islamo-chrétiens).
Le mariage islamo-chrétien.
Catholique et musulman : un projet de vie en questions.
De nombreux auteurs ont collaboré à ce projet, parmi lesquels : Christophe Roucou, Christian Delorme, Dominique Fonlupt, Tareq Oubrou, Vincent Feroldi, Azzedine Gaci, Aldo Naouri.
Trois parties dans ce numéro :
– A la découverte de l’autre : sa vision de la vie, de l’être humain et de Dieu.
– Vers le mariage : quel mariage et quel sens ? Comment se préparaer au mariage ?
– Vie de famille : le couple, la foi, la transmission et l’éducation, les familles et belles-familles.
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SYNODE SUR LA FAMILLE:
Rome du 4 au 25 octobre2015
thème: « La vocation et la mission de la famille dans l’Église et le monde contemporain »
Des responsables de l’Église catholique, des prêtres, des couples et des associations espèrent que ce Synode apportera un nouveau regard sur les mariages interreligieux, l’un des grands défis actuels pour l’Église catholique.
Depuis une vingtaine d’années, l’Église catholique constate une augmentation significative des mariages interreligieux ou d’une personne catholique avec une personne sans référence religieuse. De plus en plus de jeunes chrétiens vont à l’étranger, étudient ou travaillent avec des personnes de religions différentes. Inévitablement, ils nouent des relations puis souhaitent se marier.
L’annonce de cette union est plus ou moins bien acceptée par leurs familles qui s’inquiètent des différences culturelles et religieuses. Par ailleurs, les futurs époux se tournent vers leur communauté respective et expriment le désir de donner une dimension religieuse et spirituelle à leur mariage. L’accueil réservé va souvent décevoir le jeune couple. Il va souvent percevoir combien l’institution religieuse et les familles sont réticentes à de tels mariages.
Souvent, cela ne va pas décourager les futurs époux. Ils vont manifester leur joie, leur amour et leur bonheur. Leur enthousiasme va témoigner d’une énergie créatrice, d’une énergie d’amour, d’une énergie de vie. C’est ce que montre, par exemple, Café couples, un documentaire réalisé en France entre 2013 et 2014.
Cette expérience d’un amour fécond et possible pousse des responsables d’Eglise et d’associations à interpeler les pères synodaux.
Le GRIC (Groupe de recherches islamo-chrétien) vient de publier un important dossier qui veut aider à une réflexion d’ensemble sur la question du mariage islamo-chrétien et qui s’enracine essentiellement dans l’expérience de couples islamo-chrétiens vivant dans le Nord de l’Afrique.
Il y a aussi cette voix venant d’Asie : « Au lieu d’essayer d’éviter les mariages interreligieux, l’Eglise gagnerait à les considérer comme une chance pour l’Eglise. Elle gagnerait à montrer le visage accueillant du Christ, en accueillant ces familles interreligieuses ; c’est une belle opportunité pour une évangélisation véritable, pas au sens de convertir l’autre par le baptême, mais au sens d’apprendre à respecter et à aimer l’autre dans sa différence, comme le Christ nous le commande. J’apprends beaucoup de mon mari hindou, qui par ailleurs aime beaucoup Jésus. Pour lui, le pardon de Jésus sur la croix est une grande leçon », confie Astrid Lobo Gajiwala, professeur au séminaire de Mumbai (Bombay) et collaboratrice au sein de l’archidiocèse de Mumbai et de la FABC (Fédération des Conférences épiscopales d’Asie).
Les évêques d’Afrique du Nord vont dans le même sens : « Valoriser au niveau de l’Église universelle l’expérience et la richesse des foyers islamo-chrétiens, réaffirmer leur accompagnement comme une priorité, réfléchir aux modalités d’une pastorale de la mixité fondée sur la relation et l’accompagnement plus que sur l’insistance sur les dispositions de loi, et ce sans marginaliser les familles « mixtes » comme un groupe à part, mais comme une réalité humaine appelée à devenir féconde dans l’Église, pour l’Église et aussi au-delà des frontières visibles de l’Église, tout cela nous paraît essentiel dans un monde où le dialogue et la rencontre entre croyants de religions différentes sont devenus un enjeu prédominant » (« Serviteurs de l’Espérance », Lettre pastorale de la CERNA, 1er décembre 2014, p. 23).
Pour aller plus loin :
Synode sur la famille : les mariages interreligieux, un défi majeur pour l’Eglise catholique en Asie, EDA, Eglise d’Asie
Agence d’information des Missions étrangères de Paris, 2 octobre 2015 (LIRE)
Dossier GRIC International : « Mariage islamo-chrétien », 1er octobre 2015 (LIRE)
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