La circoncision au Maroc

circon

Psychanalyste, Rouchdi Chamcham a enseigné l’ethnopsychanalyse à Lyon avant d’exercer et de professer au Maroc. Aussi, après avoir observé et examiné au plus près les effets sur les enfants d’une pratique rituelle comme la circoncision, il lui a semblé important de faire état de toutes les dimensions de cette pratique, qu’elles soient psychiques, sociales, culturelles, cultuelles et historiques.

Comme l’écrit Bernard Chouvier dans sa préface, on comprend mieux à la lecture de l’ouvrage que la circoncision a une signification symbolique qui s’ancre très profondément dans le psychisme collectif, qu’elle soit un signe distinctif, une marque égalitaire, une modalité d’appartenance à la même communauté cultuelle ou un rite initiatique d’entrée dans la communauté des hommes.

Si l’auteur a privilégié comme terrain le Maroc grâce à Si H’med, son informateur et habile circonciseur casablancais, son ouvrage ne s’y limite pas. Les trois premiers chapitres évoquent la circoncision dans le mythe de l’Egypte pharaonique, dans l’Ancien et Nouveau testament et, en Afrique, avec les mythes Luba, Ngembu et Dogon. Y sont aussi évoquées les raison médicales et prophylactiques.

Nous découvrons également les nettes différences présentes dans le rite même de la circoncision et la manière d’y procéder dans les traditions juive et musulmane. Autant, en judaïsme, apparait nettement la dimension religieuse liée à l’alliance avec Dieu – ce qui fit écrire à Jean Cazeneuve qu’elle était « la marque de fabrique de la judaïté » -, autant elle apparait en islam comme un rite de passage pour permettre à l’enfant mâle d’adhérer à la « communauté musulmane » (Oumma) et ainsi, garçon initié, circoncis, de « renaître » sans prépuce, et de devenir ainsi un homme, quittant sa mère pour aller trouver femme (cf. p.112-113). Le garçon pourra « avoir une activité phallique comme le père » (p. 137). Il a dorénavant une « identité sexuelle » qui se cumule avec la naissance du sentiment de honte (H’chouma) qui va s’exprimer surtout sous une forme d’une auto-interdiction à ne plus se dévêtir devant toute personne.

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